Du cœur à l'épiderme
Lorsqu'une personne est en mort cérébrale, plusieurs de ses organes vitaux peuvent être prélevés dans des délais très courts comme le cœur et les poumons. Cela représente seulement 1% des décès en France.
D'autres prélèvements sont réalisés plus fréquemment comme les tissus, à commencer par l'épiderme, qui est utilisé pour soigner les grands brûlés. La cornée, cette fine pellicule de l'œil, peut aussi être prélevée et permettre de redonner la vue à certains patients. Les vaisseaux sanguins, les valves cardiaques voire les os des jambes peuvent aussi être prélevés.
"Le but du prélèvement, c'est la greffe. Et la greffe, ça sauve des vies", rappelle Béatrice Bodet, infirmière coordinatrice au service des prélèvements d'organes des Hospices Civils de Lyon. "Et il est important de le rappeler : le prélèvement, c'est une opération chirurgicale dans le respect du défunt."
Exprimer son (dés)accord de son vivant
Pour autant, il reste parfois difficile pour les proches d'une personne décédée de prendre cette décision. Car la loi française le dit, si aucune opposition n'est inscrite de notre vivant au registre national des refus, alors nous somme tous des donneurs potentiels. Mais en l'absence de refus clairement exprimé, ce sont les proches qui donnent ou non leur accord.
"Ce qui pose problème, c'est que dans le cas où le défunt n'a rien dit, pour l'entourage cela ne veut pas dire qu'il était d'accord. D'où l'importance de dire, de son vivant, si l'on veut donner ou non", poursuit Béatrice Bodet qui souligne l'importance d'informer les familles, tout en respectant leur deuil.
Comme chaque année le 22 juin, l'agence de la biomédecine organise plusieurs événements partout en France pour sensibiliser le grand public au don d'organes. Plus d'informations ici