TRAIL : BAPTISTE CHASSAGNE EN ROUTE POUR LES MONDIAUX

C'est la consécration pour ce jeune athlète de 29 ans qui s'est lancé il y a seulement six ans dans la discipline. Avec talent, persévérance et une sacrée dose de bonne humeur, Baptiste Chassagne est rapidement arrivé au sommet du trail français. 

Sa troisième place sur la SaintéLyon 2022 avait laissé entrevoir un destin particulier ; sa victoire, dimanche, au Trail de la Cité de Pierre à Millau, a confirmé qu'une pépite était née !

Vivant entre Lyon et Combloux et licencié au Jogging Club de Véranne, dans la Loire, ce pur produit de la région Auvergne-Rhône-Alpes a quand même dû quitter la région pendant quelques années, pour étudier les sciences politiques à Paris. Revenu auprès de ses racines, il développe désormais une activité de communicant, en parallèle de sa pratique du trail.

En avalant les 68km et 2.600 mètres de dénivelé positif des championnats de France en un peu plus de 5 heures et 32 minutes, il s'est offert un titre, mais aussi une qualification pour les prochains championnats du monde, en Autriche. Depuis, il ne redescend pas de son nuage, fier d'être allé au bout de lui-même.

On est dans un milieu assez hostile, en montagne, seul, et on va au bout de soi-même, on est fatigué, il y a un effort vraiment important... Tout ça enlève un peu tout le vernis et ne laisse transparaître que le vrai. C'est ça que j'aime. Aujourd'hui, je suis complètement épanoui, j'ai du mal à atterrir, je me sens accompli, je suis fier de ce que j'ai fait ! Je suis en plein kif et je ne suis pas pressé de redescendre !

Comme un bonheur n'arrive jamais seul, la victoire de dimanche a aussi permis à Baptiste de tenir une promesse.

La première place était un rêve, plus qu'un objectif. L'objectif était de faire la plus belle course de ma carrière, la plus aboutie. Cet objectif est réussi et il m'a amené à concrétiser mon rêve de devenir champion de France. Derrière ça, il y a un autre rêve, qui est celui d'honorer le maillot de l'équipe de France. J'avais été sélectionné l'année dernière, mais j'étais tellement rincé que je me sentais pas à 200% et je me sentais pas dans la capacité d'honorer la sélection, donc j'ai préféré la décliner. Le rêve a toqué à ma porte et je lui ai dit, 'bah, est-ce que tu peux revenir, s'il te plaît ?!' Cette année, je m'étais promis de tout faire pour que ça se concrétise à nouveau et je suis juste heureux de vivre ça.

Prochaine étape, donc : les Mondiaux en juin à Innsbruck en Autriche, avec une course de 90km, avant l'UTMB, fin août.