Les critiques n'ont pas mâché leurs mots envers la dernière œuvre du réalisateur de 90 ans :
"Infecte purge", Libération
"Ratage monumental", Le Figaro
"Indigeste et laid", Télérama
Alberto Barbera, le directeur de la Mostra, est quant à lui plus mitigé sur ce film présenté hors-compétition :
"Le film n'est pas excellent, sinon il aurait été en compétition. Je l'ai dit à Roman avant le festival, mais je ne suis pas d'accord avec les critiques (qu'il juge "personnelles")".
"Distinguer l'homme de l'artiste"
Critiques exagérées ou non, une chose est sûre, l'époque du "Pianiste" et de "Rosemary's baby" est bien loin. Roman Polanski n'a pas fait le déplacement à Venise pour défendre son film.
Outre la qualité toute relative du film, le contexte toxique qui entoure le réalisateur franco-polonais n'est pas étranger à cette absence très remarquée. Depuis 2017, de nombreuses accusations d'agressions sexuelles émergent. En 1978, le cinéaste avait été reconnu coupable de relations sexuelles illégales avec une mineure, qu'il avait droguée. Devenu "persona non grata" à Hollywood, Roman Polanski s'est réfugié en Europe et n'a jamais été puni.
Un contexte qui n'a pas empêché la Mostra de Venise d'autoriser le cinéaste à présenter son film. Choix assumé par Alberto Barbera :
"Il faut distinguer l'homme du cinéaste. C'est le cas de Roman Polanski. Moi, je ne suis pas un juge, je suis un critique et je dois juger de la qualité d'un film"
En 2020, "J'accuse" de Roman Polanski, avait obtenu la palme d'or du Festival de Cannes, lors de sa dernière apparition sur ce tapis rouge.
Pas de distribution française
Le film sortira en Italie, en Espagne, en Israël et en Belgique. Pour le moment, aucun distributeur français ou américain n'a décidé de projeter le long-métrage. Une situation que regrette Luca Barbareschi, producteur du film :
"Ce serait dommage pour la France, un casting international, avec Fanny Ardant, la plus importante actrice française, dans un film fantastique fait par le plus important réalisateur français..."
Une déclaration qui fait sourire la critique... contrairement à "The Palace".