Sur leur mandat, les élus lyonnais proposent plusieurs actions pour lutter contre ces molécules chimiques notamment dans les crèches.
Agir sur l'alimentation, les équipements, le nettoyage
Premier levier pour bannir les perturbateurs endocriniens dans les crèches, l'alimentation. La ville promet de passer à des repas 100% bio d'ici à 2026. "Nous pouvons aussi agir sur les équipements, la vaisselle par exemple. L'objectif est de réduire et de supprimer à terme le plastique qui dégage plus de perturbateurs. Contrairement à ce qu'on peut penser, remplacer par de la porcelaine ou du verre n'est pas plus risqué", détaille Céline de Laurens, adjointe à la santé.
L'élue propose aussi de remplacer progressivement les sols en PVC, d'élargir l'utilisation de produits d'entretien sans produit chimique et enfin, de remplacer les jouets en plastique. Plusieurs crèches ont déjà expérimenté de nouvelles lingettes conçues à base de marc de café pour le ménage. Une dizaine de crèches testent également les couches lavables, en lien avec l'entreprise d'insertion Emerjean (Villeurbanne).
Lors du conseil municipal du 30 septembre, les élus proposeront d'adopter la charte des villes et territoires sans perturbateur endocrinien qui engagera la ville à proposer des alternatives.
Vers des crèches de plein air
La Ville prévoit un budget de 71 millions d'euros pour les crèches sur l'ensemble du mandat. Une enveloppe qui prévoit l'augmentation des places en crèche (500 berceaux d'ici 2026), et la végétalisation des cours.
Pour l'instant, neuf crèches ont fait une demande d'extension accompagnée par la Ville : Confluence (Lyon 2), Site ICF (Lyon 2), ZAC Part-Dieu Ouest (Lyon 3), Crèche plein air esplanade Mandela (Lyon 3), Extension de la crèche Merlin Pimpin (Lyon 6), Gingko (Lyon 7), Rue Dumont (Lyon 8), Gorge de Lyon (Lyon 9), Rue Roquette (Lyon 4). D'autres projets sont prévus au cours du mandat.
Près de 4.5 millions d'euros sont par ailleurs prévus pour la végétalisation des crèches. "Nous souhaitons développer les crèches en plein air, en fonction de ce qu'il est possible de faire. Passer plus de temps dehors avec les enfants, c'est renforcer leurs défenses immunitaires, leur concentration, leur sommeil", liste Steven Vasselin, adjoint à la petite enfance.