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ISÈRE : UN ADO ROUÉ DE COUPS, UN GENDARME VISÉ PAR UNE ENQUÊTE

Vendredi 3 Juillet - 11:09

Actualité


Une voiture de la gendarmerie nationale. - © Mic / Flickr / CC 2.0
Au total, quatre hommes, dont un gendarme en civil, sont visés par une enquête pour "violences volontaires en réunion" sur un adolescent.

Les faits se sont déroulés de la nuit de samedi à dimanche, à Heyrieux (Isère).

Un jeune homme, né en 2004, est roué de coups par deux hommes, dont le père de son ancienne petite copine, tandis que deux autres assistent à la scène: l'un d'eux est un gendarme habillé en civil dont le rôle reste à déterminer.

Des sanctions en cas de faute


Une plainte est déposée contre eux dimanche pour "violences volontaires en réunion".

Concernant le commandant de brigade à Morestel (Isère), qui ne s'est pas présenté comme tel et était habillé en civil, "on est dans une intervention dans un cadre privé qui n'a rien à voir avec ses fonctions", a souligné la procureure de la République Audrey Quey.

La circonstance aggravante de violences "par personne dépositaire de l'autorité publique" n'est donc pas retenue.

Toutefois, s'il a participé d'une quelconque manière aux violences, le gendarme "sera sanctionné aussi sévèrement que la gravité des faits l'exige", a assuré Mme Quey.

Des pressions sur la victime ?


Selon Le Parisien, le comportement du militaire a particulièrement choqué la victime.

"Je savais qu'il était gendarme car c'est le père d'une fille que je connais", a raconté l'adolescent au journal. "Lorsque j'ai été agressé, je pensais qu'il allait intervenir. Mais il n'a pas bougé. C'est comme s'il était d'accord avec ce qui se passait. Un de mes copains, Franck, a tenté de me venir en aide. Mais le gendarme l'en a empêché en mettant son bras pour l'écarter. Il lui a dit: fais pas l'homme", poursuit l'adolescent.

Toujours selon la même source, le militaire est aussi intervenu lors du dépôt de plainte de l'adolescent.

"Alors qu'une enquêtrice était en train de recueillir mon témoignage, je me suis retourné et j'ai vu le gendarme, celui qui était présent lors de l'agression", a dit le jeune homme. "Même l'enquêtrice était sidérée de le voir là. Et le gendarme m'a dit: dis bien la vérité. Moi, je t'ai aidé. Je t'ai même séparé lorsque lui te tapait dessus. Ce qui est faux. J'ai vécu ça comme une pression".

Les suspects n'ont pas encore été entendus par la justice.

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