Le souffle de patients étudié à Lyon
"Quand est arrivée la crise du Coronavirus, une question a rapidement émergé, celle de pouvoir établir un diagnostic", explique Christian George, l'un des chercheurs à l'origine de ces travaux. "Et l'idée était d'arriver à détecter des traceurs de la maladie dans l'air expiré chez les patients".
Depuis un peu plus d'un mois, ces chercheurs sont installés à l'hôpital de la Croix Rousse et ils invitent les patients traités pour le coronavirus, s'ils le souhaitent évidemment, à souffler dans une machine pour faire avancer la science. Quelques dizaines de personnes ont déjà apporté leur collaboration.
Une lumière rouge ou verte selon l'état de la personne
"Tout le monde connait le principe de l'éthylotest et finalement c'est un peu la même chose. Les patients soufflent dans une machine qui est un spectromètre de masse de pointe, qui permet d'analyser tous les composés organiques volatiles. Il suffit de quelques expirations, ça dure une minute. Et on cherche à établir les différences entre les personnes malades et celles qui sont saines".
Les travaux sont encore en cours. "Au final, on espère proposer un protocole, où les personnes auraient simplement besoin de souffler dans un petit appareil et une lumière rouge ou verte s'allumerait si la personne est malade ou en bonne santé", conclut Christian George.
Les chercheurs espèrent tirer les premières conclusions au début de l'automne. À terme, si les résultats sont concluants, l'équipe aimerait utiliser ce concept pour détecter d'autres maladies.