Défi n°1 : des jauges réduites et un public assis
Les dernières annonces d'Emmanuel Macron sur le calendrier du déconfinement ont obligé les équipes du festival à ajuster un certain nombre de choses. Déjà, le nombre de spectateurs. Du 1er au 9 juin, ce sera 35% de la fréquentation habituelle, puis 65% dès le 9 juin. Et en juillet alors ? Pour l'heure, on ne sait pas. La billetterie, qui ouvre ce mardi midi en ligne et par téléphone, s'adaptera en fonction.
"On a quand même la chance de pouvoir organiser des spectacles et des concerts en respectant les mesures sanitaires : le public sera assis, on sera en plein air au grand théâtre... J'ai une pensée pour tous les festivals qui ont dû renoncer faute de pouvoir s'organiser dans ces conditions particulières", explique Sophie Broyer, conseillère artistique.
Défi n°3 : des économies à faire pour assurer en 2022
Moins de billets vendus à cause des jauges, c'est aussi moins de recettes pour le festival. Contre 14 millions d'euros de budget pour une édition normale, 9 millions ont été dépensés cette année.
"On avait deux enjeux : faire le festival, quoi qu'il arrive. Mais ne pas hypothéquer 2022 et 2023, c'est à dire retrouver un équilibre économique", assure Dominique Delorme. Habituellement, les Nuits de Fourvière s'étendent sur une douzaine de sites dans la Métropole de Lyon. Le périmètre a été revu et réduit de moitié.
Défi n°3 : faire venir les artistes !
Alain Souchon, Suzanne, Pomme, Woodkid, Selah Sue, Benjamin Biolay... Le festival propose de belles têtes d'affiche pour une année bousculée. Pas simple pourtant, car de nombreux artistes internationaux ont renoncé à leur tournée estivale en Europe... Heureusement, certains vivent sur le continent comme Mélody Gardot en France ou encore Asaf Avidan en Italie.
Pour certains artistes notamment les plus connus, deux voire trois représentations sont prévues pour permettre au plus grand nombre de venir les applaudir.
Reste encore quelques inconnues. À commencer par le pass sanitaire évoqué par le chef de l'État mais dont le décret n'a pas encore été publié. Les équipes des Nuits de Fourvière invitent le public à régulièrement rafraichir leur page dédiée à la Covid pour savoir ce qu'il en sera.
"C'est plus que de la joie, c'est de la fébrilité ! Rien que d'entendre un son amplifié de guitare, je pense que ça va nous mettre les larmes aux yeux tellement on a hâte !", ajoute enfin Sophie Broyer. Nul doute que le public, tout aussi impatient, sera au rendez-vous...