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INSTALLÉ DANS UN BATEAU, IL FAIT LE VENDÉE GLOBE... DEPUIS SON JARDIN ! 

Mardi 10 Décembre - 06:00

Société


Bernard Poitau sur son bateau - © Bernard Poitau
Bernard Poitau, 71 ans, participe pour la première fois au Vendée Globe virtuel, Virtual Regatta ! Mais dans un bateau, chez lui, à St-Julien-Molin-Molette (Loire).

C'est une course virtuelle qui fait de plus en plus d'adeptes ! 

Cette année, plus de 700.000 joueurs sont connectés pour participer au Vendée Globe, via Virtual Regatta

Parmi eux, Bernard Poitau, un habitant de la Loire, âgé de 71 ans.

22 heures sur 24 dans 3 mètres carrés


Pour participer, Bernard Poitau a décidé de vivre l'aventure à fond dans son jardin de Saint-Julien-Molin-Molette (Loire), depuis un vrai bateau, acheté un euro ! 

Il vit 22 heures sur 24 dans trois mètres carrés, complètement isolé, avec un petit chauffage et un four à micro-ondes. Tous ses plats ont été préparés en avance, comme s'il avait vraiment embarqué en mer.

Bernard Poitau ne sort qu'environ deux heures par jour pour se laver, se dégourdir les jambes, mais sans voir ses enfants et sa femme ! L'éloignement fait partie de l'aventure, comme pour tout marin, et avec les galères qui vont avec.

"Il y a un double jeu : celui de conduire mon bateau virtuel. J'essaie de faire au mieux. Mais il y a aussi survivre dans un petit bateau qui a déjà eu 3 tempêtes, dont Caetano qui a fait pencher le bateau de 5 degrés vers tribord, le vrai bateau dans lequel je vis, donc ce n'est pas très agréable. Et puis, comme tous les skippers, j'ai des ennuis. J'ai eu des pannes électriques comme un vrai skipper."


Mais que fait-il le reste du temps ? Là encore, Bernard Poitau a adapté son quotidien, comme les participants du Vendée Globe.

"J'ai de quoi lire, de quoi méditer, des podcasts... Vous savez, je ne suis pas si différent des vrais skippers. Eux, ils font le tour du monde en partant des Sables d'Olonne. Moi, je pars de Saint-Julien-Molin-Molette !"


Une aventure en faveur d'une association 


Bernard Poitau s'est lancé dans cette aventure aussi pour la bonne cause en collectant des fonds pour l'association Anticyclone, une structure qui vient en aide aux demandeurs d'asile dans la Loire.

"La traversée que je fais n'est rien à côté de celle des gens d'Anticyclone qui sont demandeurs d'asile, qui veulent traverser la Méditerranée. La grosse différence, c'est que je l'ai choisie, alors qu'eux, ils l'ont subie."


En menant pour quelques semaines une vie de skipper, Bernard Poitau récolte de l'argent. Pour l'instant, 3.700 euros ont été récoltés en 30 jours, mais ce n'est pas suffisant.

"Pour l'association, c'est déjà bien, mais avec cette somme, on tient un mois ! Parce qu'il faut payer les transports, car les demandeurs d'asiles doivent passer à l'Ofpra ou à l'Ofii. Ils prennent le car pour Paris, c'est long, c'est fatiguant, il faut qu'ils se logent... Anticyclone offre cela !" 


Pour faire un don, rendez-vous ici.

Bernard ne fêtera pas Noël avec sa famille, ni même le Nouvel An. Sa course se terminera lorsque le premier skipper du Vendée Globe aura franchi la ligne d'arrivée !