Une amélioration de la situation en France
La rentrée s'annonçait pourtant incertaine et même risquée. L'été a été marqué par la propagation du variant Delta du coronavirus, nettement plus contagieux et résistant aux vaccins que ses prédécesseurs, même si ces derniers restent très efficaces contre les formes graves.
Comme d'autres pays, la France a connu une quatrième vague au début de l'été, avec une nette reprise des contaminations, y compris chez des personnes déjà vaccinées contre le Covid. Avec la rentrée des classes et le retour au travail de nombreux employés, on pouvait redouter que la flambée perdure.
Mais celle-ci a en fait faibli. Depuis la mi-août, les contaminations reculent et, plus important encore, les hospitalisations en soins critiques, qui avaient progressé mais restaient limitées, se mettent à leur tour à décliner.
La situation s'est "considérablement améliorée", a résumé jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, précédant de quelques heures des propos semblables d'Emmanuel Macron.
Une levée des restrictions par zone ?
Emmanuel Macron s'est dit prêt à le "lever (...) dans les endroits où on le met, là où le virus ne circule quasiment plus".
"Si je peux demain arrêter le pass sanitaire, je suis le plus heureux des hommes", a-t-il insisté. Mais le président de la République, qui s'exprimait lors des Rencontres de l'Union des entreprises de proximité (U2P), reste prudent et se garde de donner un échéancier précis, revendiquant son "pragmatisme".
Il a explicitement exclu tout allègement du pass sanitaire lors des deux à trois prochaines semaines, faisant écho au ton prudent employé quelques heures plus tôt par son ministre de la Santé.
"Nous ne sommes pas encore dans une situation qui permet de réduire" les "mesures de contrôle de l'épidémie" car "ce serait un peu trop tôt", a estimé Olivier Véran.
La vaccination des soignants progresse
Autre soulagement pour le gouvernement, le système de santé n'a, dans l'immédiat, guère pâti de l'entrée en vigueur mercredi de la vaccination obligatoire pour les soignants, alors que certains observateurs redoutaient des exclusions en masse.
"Le 15 septembre noir, jour de l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale des professionnels, tant commenté, fantasmé, qui annonçait une foule de contrevenants refusant la vaccination, n'a pas eu lieu !", s'est félicitée dans un communiqué Zaynab Riet, déléguée général de la Fédération hospitalière de France (FHF) qui réunit les principaux établissements du pays.
Dans le détail, selon les chiffres donnés par Olivier Véran, seuls 3.000 soignants ont été suspendus mercredi pour ne pas être vaccinés, un chiffre qu'il a mis regard avec les plus de 2,5 millions de salariés concernés.