23 octobre 1940 : naissance d'Edson Arantes do Nascimento à Tres Coraçoes dans l'État du Minas Gerais (au nord de Rio de Janeiro), de parents pauvres, son père ayant notamment été un footballeur amateur.
1943: se voit affublé à trois ans et pour toujours du surnom de Pelé, alors qu'il encourage un certain Bilé, gardien de but et ami de son père. Bilé devient "Pilé" dans la bouche de l'enfant, puis finalement Pelé. Sa famille l'appellera cependant toujours "Dico".
7 septembre 1956 : Pelé joue son premier match avec l'équipe première de Santos, où il suit Waldemar de Brito, l'entraîneur qui l'avait repéré et fait évoluer chez les juniors du Bauru AC. Il évoluera 18 années sous le maillot noir et blanc du Peixe ("poisson").
7 juillet 1957 : âgé de 16 ans et 9 mois, pour la première de ses 92 sélections avec le Brésil, en Copa America contre l'Argentine au Maracana, il marque le premier de ses 77 buts avec la Seleçao. Trois jours plus tard, première titularisation, avec un nouveau but, face au même rival.
29 juin 1958 : son génie éclate définitivement aux yeux du monde en finale du Mondial. Son doublé contre la Suède, pays-hôte, contribue au premier sacre de la Seleçao. Il n'a que 17 ans et accumule durant ce tournoi plusieurs records de précocité, dont ceux encore en vigueur du plus jeune joueur et buteur en finale.
1962 : après quatre ans durant lesquels il glane avec Santos tous les titres tout en refusant de céder aux sirènes européennes, il gagne au Chili sa deuxième Coupe du monde. Mais cette fois, il est plus spectateur que joueur, la faute à une blessure à l'aine. Et le héros du Brésil se nomme Garrincha.
1966 : son troisième Mondial est encore synonyme de blessures. Cette fois causées par des adversaires dont il est la cible, en l'occurrence le Bulgare Zhechev et le Portugais Morais. "J'ai commencé le travail. Morais l'a terminé", avouera plus tard Zhechev. Le Brésil perd sa couronne dès le premier tour, l'Angleterre est sacrée chez elle.
19 novembre 1969 : le Brésil célèbre l'anniversaire de son drapeau, et Pelé celui de sa mère. Son cadeau ? Le millième but de sa carrière, un penalty contre Vasco de Gama. Le Maracana est en folie, le match est interrompu 20 minutes, le temps d'un interminable tour d'honneur.
21 juin 1970 : l'avènement du Roi. Après une pause de deux ans avec la sélection, après la déception du Mondial anglais, Pelé revient au sein de "la plus belle Seleçao de l'histoire" et effectue une prodigieuse Coupe du monde 1970. Ses gestes et ses buts sont inoubliables, parmi lesquels sa tête victorieuse en finale qui lance l'éclatant succès auriverde contre l'Italie (4-1). Plus que les deux premiers, ce troisième sacre est le sien.
18 juillet 1971 : il prend sa retraite internationale à 30 ans, lors d'un match amical contre la Yougoslavie (2-2) au Maracana. Le pays l'implorera de revenir sur sa décision, en vain.
10 juin 1975 : quelques mois après avoir quitté Santos, Pelé signe au New York Cosmos, à bientôt 35 ans. Son image participe à l'éphémère essor du "soccer" dans un pays où le football n'est qu'américain et à ballon ovale.
1er octobre 1977 : Pelé met un terme à sa carrière et dispute son jubilé au Giants Stadium, la première période avec le Cosmos, la seconde avec Santos. Au total, les statistiques le créditent de 1.363 matches et 1.281 buts inscrits - record incluant des matches amicaux et homologués par la FIFA.
1999 : élu athlète du siècle par le Comité international olympique. Un an plus tard, la FIFA le désigne joueur du XXe siècle.
2014 : la FIFA lui remet un Ballon d'Or d'honneur, et le "Roi" écrase une larme. Jusqu'en 1995, la distinction individuelle suprême remise par le magazine France Football ne concernait que les joueurs européens.
29 décembre 2022 : annonce de son décès à l'âge de 82 ans après "une défaillance de multiples organes". Le monde lui rend hommage.
(Avec AFP)
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Le roi Pelé, légende du football, est mort