L'occasion, pour elle, d'aborder son nouvel album "Gospel & Soul - La Voix et l'âme", ses influences ou encore ses projets pour l'avenir. Sans oublier quelques anecdotes et souvenirs, à Lyon et en famille.
Qu'est-ce qui vous a motivée à proposer une suite à Gospel & Soul après 13 ans ?
"Ça s'est imposé à moi parce que cette musique fait partie de ma culture et de mon ADN. J'ai grandi avec un père qui écoute beaucoup de musique noire américaine, alors que la chanson française, c'est ma mère qui me l'a fait découvrir. J'ai fait un hommage à Édith Piaf avec deux albums, en faisant venir un chœur gospel pour faire les chœurs et, en fait, le jour du tournage, on a vécu quelque chose d'assez dingue. Et ce jour-là, je me suis dit qu'il fallait que je fasse un nouvel album de Gospel & Soul.
Ça a dû être un vrai défi d'adapter des chansons qui ne sont pas blues au gospel ?
"Ce n'est jamais simple d'emmener de la chanson française dans de la soul ou le gospel. Mais, tant qu'il y a de la cohérence, ça me va. Il ne faut pas oublier que le gospel est un chant douloureux, qui vient des esclaves, dans les champs de coton, qui crient leur douleur. Ce gospel-là est important pour moi. On s'est amusés à essayer d'emmener un titre comme "Le ballet" de Céline Dion dans quelque chose d'un peu soul, blues, on s'est fait plaisir. J'aime beaucoup mélanger les idées, les influences. Ça fait partie de moi."
"Des chansons qui font partie de mon histoire, de mon parcours"
Il y a un titre de Johnny Hallyday, de Céline Dion, de Stevie Wonder... Comment les avez-vous choisis ?
"Il fallait de la cohérence entre les chansons inédites et les reprises. Sur les chansons inédites, je me suis racontée. Et sur les reprises, je suis allée chercher des chansons qui font partie de mon histoire, de mon parcours. "Le ballet", c'est un titre que j'ai chanté et rechanté adolescente. "Noir c'est noir", c'est un titre que j'ai entendu dans la voiture de mon père quand on partait en vacances. Et puis c'était aussi un rêve de chanter Michael Jackson. Et l'idée de partir sur "Man in the Mirror", c'est juste parce qu'à un moment donné, ça fonctionne avec un chœur gospel."
Quels sont vos projets après la sortie de cet album ?
"J'ai enchaîné trois ans assez intenses. Il y a eu les deux hommages à Édith Piaf, mon nouvel album, la tournée… Ensuite, on verra. Mais je ne pense pas enregistrer tout de suite un album."
Vous avez un combat contre le harcèlement scolaire. Comment se traduit-il dans votre quotidien ?
"J'ai des enfants, je les incite à parler. Je continue de dire aux parents d'être hyper attentifs à leurs enfants, de discuter avec eux, de leur poser des questions. Et d'essayer d'éviter de laisser nos enfants se noyer dans le monde des smartphones. Aujourd'hui, le harcèlement ne s'arrête pas aux portes du collège comme c'était le cas à mon époque".
Quels sont vos souvenirs à Lyon ?
"Je me rappelle être venue jouer ici, d'avoir fait les Enfoirés il y a quelques années. Je me rappelle d'un public accueillant et chaleureux."
Quelle est la chanson qui vous ramène instantanément à un moment précis de votre vie ?
"Je me rappelle de ma mère qui prend son bain, et qui m'appelle pour me demander de chanter les « Valses de Vienne » de François Feldman."
Quel a été votre premier concert ?
"Soit Johnny Hallyday, soit Lara Fabian."
Quelle a été la première chanson dont vous avez été fan ?
Je dirais Céline Dion avec "D'amour ou d'amitié".
Une chanson qui vous met en émotions ?
"Elle s'appelle "Mon Dieu" d'Édith Piaf, que je n'arrivais pas à chanter au début. Elle m'évoque des départs de personnes qui m'ont beaucoup apporté dans la vie."