Je suis restée 36 jours sur 41 c'est énorme ! Le bilan est hyper positif pour moi. Je suis hyper contente de ce que j'ai pu faire, même si j'ai eu une aventure un peu particulière avec le record de boules noires de l'émission. En tout cas, j'ai vécu l'aventure à fond et je n'ai pas de regret.
Qu'est-ce que ça change une participation à Koh-Lanta au quotidien ?
Ça change pas mal de choses, il y a vraiment un avant et un après. C'est une émission qui est beaucoup regardée donc je reçois pas mal de messages sur les réseaux sociaux. Et puis ça m'aide aussi pour mes livres. Beaucoup de personnes qui ne me connaissaient pas avant ont vu mon parcours dans l'émission et du coup, elles se sont intéressées à ce que j'écrivais.
Le retour à la vie « normale » après 36 jours à Koh Lanta n'a pas été trop dur ?
Franchement si. On a des séquelles de l'aventure quand on revient. Par exemple, on doit réapprendre à manger. La production nous aide bien, elle nous dit ce qu'il faut faire, qu'il faut manger en petite quantité… Mais quand on rentre chez soi, on n'arrive pas trop à se contrôler. Personnellement, j'ai beaucoup mangé. Et après, j'avais mal au ventre. Je vomissais. Il faut dire que l'estomac a rétréci vu mon régime alimentaire à Koh-Lanta pendant 36 jours.
36 jours c'est énorme !
On peut se dire que c'est juste un mois. Mais quand on est sur l'île, chaque jour nous paraît durer une éternité. J'ai l'impression que je suis restée plus que 36 jours. À Koh-Lanta, on survit, c'est vraiment le mot. Quand on regarde à la télé, on a l'impression que c'est dur. Mais la vérité, c'est que c'est encore pire. Tout simplement parce qu'à la télé, un épisode représente 3 jours d'aventure qui sont montés sur 1h30. Mais nous, en 3 jours, on vit énormément de choses et il y a des moments vraiment très difficiles avec le manque de sommeil, la fatigue, le manque de nourriture…
Vous avez donc passé 36 jours aux Philippines avec des décors magnifiques. Mais est-ce qu'on peut vraiment profiter de tout ça dans ces moments-là ?
On peut quand même, oui. Surtout les premiers jours, je me rappelle que c'était la pleine lune. Il y a eu des lucioles et dans la mer il y avait des plantes phosphorescentes. Vraiment, je me croyais dans Avatar, c'était magnifique.
Est-ce que ce passage à Koh Lanta va vous inspirer dans vos futurs livres ?
C'est sûr que c'est une aventure hyper inspirante. Après, mes romans de base sont quand même axés sur l'aventure, la fantaisie, l'imaginaire, et c'est quelque chose que je faisais déjà avant. Mais c'est sûr que Koh-Lanta peut donner des idées au niveau des personnages. Ils sont quand même atypiques dans cette aventure. On se retrouve sur une île déserte avec la faim et la fatigue, et on a tous des réactions différentes. C'est une vraie expérience sociale.
Il faut savoir que les candidats ne peuvent rien dire à leurs proches avant la diffusion de l'émission. Est-ce compliqué de garder tout cela pour soi ?
Si, c'est hyper compliqué ! Quand je suis revenue des Philippines, j'étais hyper bronzée. Mais personne ne savait d'où je venais et ce que j'avais fait. Et là c'est vraiment dur parce que j'ai quand même vécu plein de choses, ce qui m'a parfois mis en décalage avec les autres. Il a fallu que j'invente et que je dise que j'étais partie en voyage, d'où le bronzage. Sauf que dans le même temps, j'étais fatiguée, j'avais maigri… Quand mes proches m'ont vue à l'émission, ils se sont dits : « elle nous a bien eus ».
Dernière question Cassandre, c'est quoi l'avenir maintenant ?
Je vais continuer à écrire. Là je suis sur les corrections du tome 2 de Atalante. Il sort en mars 2025. Est-ce que je vais revenir un jour sur Koh-Lanta ? C'est encore un peu tôt pour le dire, je ne suis revenu qu'il y a six mois.
