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[VIDÉO] RENCONTRE AVEC LAETITIA DIDIER, NOUVELLE CHEFFE ADJOINTE DES POMPIERS DE LYON ET DU RHÔNE

Lundi 24 Janvier - 05:30

Actualité


Laetitia Didier, directrice départementale et métropolitaine adjointe (SDMIS), dans la caserne de Lyon 3e. - © Léa Duperrin / Radio SCOOP
À 38 ans, elle est devenue la plus jeune colonelle de France. C'était en novembre 2020, alors qu'elle était en poste en Haute-Loire. Début janvier, elle a pris ses fonctions au Service Départemental et Métropolitain d'Incendie de Secours. Rencontre.

À quoi ressemblent les journées d'une directrice départementale et métropolitaine ajointe ? "Elles ne se ressemblent pas, c'est ce qui fait aussi la beauté du métier", sourit Laetitia Didier. En lien avec le directeur du SDMIS (Service Départemental et Métropolitain d'Incendie de Secours), elle encadre les équipes de pompiers, fait en sorte que toutes les opérations du quotidien se déroulent bien.

En chiffres, le SDMIS c'est plus de 100.000 opérations par an soit 312 chaque jour en moyenne (chiffres 2019). Sur l'ensemble des interventions, 77% concernent les secours et les aides médicales d'urgence. Le reste des missions se répartit de manière à peu près équivalente entre les accidents de la route (6,5%), les incendies (7,5%) et les opérations diverses (8,8%).

La plus jeune colonelle de France


Avant de prendre ses fonctions comme directrice adjointe du SDMIS, Laetitia Didier est devenue la plus jeune pompier à obtenir le grade de colonelle. Âgée alors de seulement 38 ans, elle occupait son premier poste de direction en Haute-Loire. Mais tout commence il y a une quinzaine d'année, en Savoie d'où elle est originaire.

D'abord sapeur-pompier volontaire, elle passe les concours pour devenir professionnelle. Elle obtient son premier grade de lieutenant, s'en va pour la Somme où elle occupe différents postes : officier de centre, cheffe de centre, cheffe de service, cheffe de groupement. En 2019, Laetitia Didier passe des concours des emplois supérieurs de direction.

"Je pense qu'au départ, c'est le côté altruiste de la profession qui m'a attiré. C'est avant tout le fait de porter secours aux autres, de l'intérêt qu'on a pour les missions, mais aussi de travailler en équipe. Cette vie de caserne, c'est beaucoup de partage avec les collègues. Un peu comme dans le sport de haut niveau, en équipe", explique-t-elle.

"Les carrières sont belles, accessibles à toutes et tous"


Femme et pompier, ça n'a pas toujours été une évidence dans un secteur longtemps resté très masculin. Mais les choses avancent, changent. Doucement, mais sûrement. "Il y a une attention particulière à féminiser les équipes au SDMIS, comme c'est le cas dans l'ensemble des institutions. On est sur une pente ascendante, même s'il y a encore du chemin. Cette année, le SDMIS va justement voter un plan d'action égalité femmes hommes. Je pense que c'est un signal fort", poursuit Laetitia Didier.

"Aujourd'hui mon exemple et l'exemple de toutes les femmes pompiers montrent que c'est possible, que c'est réalisable. Être pompier, c'est surtout être à l'écoute, être disponible et avoir envie de s'engager. Ce sont des carrières qui sont belles, accessibles à toutes et tous. Il n'y pas de frein. Et tout le monde se met en ordre de marche pour que tout se passe dans de bonnes conditions."

Pour elle, il faut aussi se sortir de la tête une image encore répandue mais "tronquée", celle du pompier "en haut de l'échelle, bodybuildé" qui ne correspond pas "à l'image de nos casernes."

Des casernes et des équipes de pompiers qui s'adaptent aux urgences du moment. Mobilisés sur le front de l'épidémie de Covid-19 depuis maintenant deux ans, les missions des soldats du feu évoluent. "On poursuit l'accompagnement dans la vaccination ou le dépistage, on vient d'ailleurs de passer la barre des 500.000 vaccinations et on est toujours mobilisés sur la dose de rappel."

Répondre présent à la crise, comme il y en aura d'autres. "On sait qu'avec le réchauffement climatique, les risques vont évoluer et devenir plus extrêmes. On travaille dès aujourd'hui à nous adapter, aussi bien dans les procédures que dans les moyens disponibles. Pour faire face."




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