"L'impact des décisions que nous avons apprises hier est catastrophique (...) pour des dizaines de milliers d'emplois dans notre pays", a déclaré M. Wauquiez lors d'une séance de voeux à la presse en visioconférence.
"La réalité de la montagne, ce sont souvent des gens très modestes dont les salaires dépendent de ces quelques mois pendant lesquels ils travaillent de façon acharnée (...) Ce qu'ils demandent, ce n'est pas des aides, mais du travail", a-t-il insisté, en relevant également que "des gens qui ont investi risquent de tout perdre".
Une saison blanche pour les stations de ski?
Mercredi, le secrétaire d'État au tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a annoncé que les remontées mécaniques des stations de ski "ne rouvriront pas le 1er février" et a admis qu'au vu de la situation sanitaire le secteur s'orientait vers "une saison blanche".
Selon les élus de la montagne, la décision de l'exécutif met en péril 250 stations, 120.000 emplois et 9 milliards d'euros de recettes pour le pays.
M. Wauquiez, qui est à l'origine d'une saisine en décembre du Conseil d'Etat contre la décision du gouvernement de fermer les remontées mécaniques pour les fêtes de Noël, a regretté que le gouvernement ait "entretenu de faux espoirs" chez les acteurs de la montagne, dont il dit comprendre "la colère et l'amertume". "On n'a pas permis à la montagne d'anticiper, on a repoussé sans cesse de semaine en semaine, sans qu'aucun engagement pris n'ait été tenu", a-t-il affirmé.
Une réunion de crise prévu dès la semaine prochaine
Pour "protéger les acteurs de la montagne et éviter la destruction de milliers d'emplois", le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a demandé "d'urgence la tenue d'une réunion de crise autour du Premier ministre, des ministres concernés et de toutes les composantes de la montagne".
Au niveau régional, M. Wauquiez va également organiser une conférence de crise dès la semaine prochaine pour établir un diagnostic et définir un plan de crise pour la montagne.
L'URPS Médecins libéraux de la Région demande aussi des mesures urgentes pour les médecins de montagne
Dans un communiqué, l'URPS Médecins libéraux tente aussi d'alerter sur les conséquences de la fermeture des remontées mécaniques, qui "met en péril la survie de nombreux cabinets médicaux et autres professions de santé (kinésithérapeutes, infirmiers…)".
L'association demande donc des mesures urgentes et conséquentes pour les médecins libéraux de montagne de la région : "il en va de leur survie mais aussi de la survie économique de nos territoires de montagne" est-il écrit dans le communiqué.
