Toute la journée, la plupart des officines risquent d'être portes closes à la suite d'un appel national à la fermeture. Les syndicats appellent les pharmaciens à baisser le rideau partout en France.
"Je suis en difficulté avec ma pharmacie"
En cause, un arrêté gouvernemental publié le 4 août sur les médicaments génériques qui vise à réduire les remises commerciales accordées par les laboratoires aux pharmacies.
Depuis le 1er septembre, l'arrêté plafonne les remises des laboratoires à 30% maximum du prix du générique, contre 40%.
Une réduction qui inquiète les professionnels de santé. Ils craignent de lourdes conséquences financières, comme en témoigne Antonin Bernard, le co-président du syndicat des pharmaciens d'officine dans l'Ain :
"On est très nombreux à être inquiets. Moi-même, je suis en difficulté avec ma pharmacie. J'ai dû faire un licenciement économique, je ne prends plus d'apprentis et j'ai été obligé d'étaler mes dettes de nouveau pour sortir la tête de l'eau."
Des rassemblements à Bourg-en-Bresse et à Lyon
Dans l'Ain, et peut-être dans d'autres départements, certaines pharmacies seront réquisitionnées ce jeudi par la préfecture pour rester ouvertes.
Ce qui n'empêchera pas les pharmaciens à descendre dans la rue : "Les pharmacies en difficulté vont finir par fermer de manière définitive. On va aller crier notre inquiétude pour se faire entendre", affirme Antonin Bernard.
À Lyon, le cortège partira à 10h de la place des martyrs de la résistance dans le 3e arrondissement, direction l'Agence régionale de santé, puis la préfecture du Rhône.
À Bourg-en-Bresse, un rassemblement de 250 à 500 personnes est aussi prévu à 9h30 devant la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de l'Ain.
Des rassemblements sont prévus également à Saint-Étienne et à Clermont-Ferrand.
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