Pendant plusieurs heures le 2 juin en fin de journée, les numéros 15, 17, 18 et 112 étaient pour beaucoup de Français inaccessibles ou joignables seulement après de multiples tentatives, une panne qui a de façon inédite affecté tout le pays.
Panne technique
L'enquête interne d'Orange "a pour objectif d'identifier les causes précises de cet incident, d'étudier les processus d'alerte et d'émettre des recommandations pour en tirer tous les enseignements nécessaires", avait rappelé l'ex-France Télécom, historiquement chargé de rediriger les appels d'urgence.
La première explication avancée par le groupe avait été une "défaillance logicielle".
Cette enquête est distincte de l'audit "de contrôle de la sécurité et de l'intégrité" du réseau et des services d'Orange demandé par le gouvernement, et piloté par l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi); ses conclusions sont attendues dans un délai de deux mois.
Guillaume Poupard, le directeur général de l'Anssi, a toutefois déjà confirmé jeudi qu'une panne technique et non une cyber-attaque était à l'origine de la défaillance des numéros d'urgence.
"À 99,9%, c'est une panne, elle est même identifiée manifestement", a-t-il dit.
A ce jour, cinq décès suspects ont été constatés dans le Morbihan, en Haute-Saône, en Vendée, sur l'île de la Réunion, et dans les Bouches-du-Rhône.