"Vous le savez, ça fait un petit moment que je réfléchis, que j'essaye d'écouter les Lyonnaises, les Lyonnais et ceux qui ont une approche plus politique des choses. Je me suis rendu compte que pour transformer les choses et pour essayer de gagner sur le terrain dans ce cette formidable ville de Lyon, qui est ma ville, il fallait être unis. L'union passe par le regroupement d'un certain nombre de forces. Vous le savez, je vais prochainement déclarer un certain nombre de projets que vous attendez tous. Je ne vous donnerai pas la date encore aujourd'hui, mais sachez qu'on est dans les starting-blocks."
D'ici à l'annonce de sa candidature, dans quelques jours, Jean-Michel Aulas compte continuer à rassembler les opposants au maire actuel Grégory Doucet, du centre-gauche à la droite.
"Quand je vois cette ville très sale, très taguée…"
L'ancien président de l'OL conserve son costume d'entrepreneur et assume cette posture.
"Quand je vois cette ville très sale, très taguée, qui ne correspond plus du tout à l'attractivité que nous avions... Je voyage beaucoup en tant que chef d'entreprise, ça a permis de faire du "benchmarking" des grandes métropoles, pour voir quelles étaient les "best practices" en Europe d'abord, mais aussi dans le monde. Et donc, je me rends compte qu'il faut avoir une approche de partage, il faut être unis et créer de la valeur. Si on détruit la valeur, évidemment, il y a plus grand-chose à partager. Donc, je vais continuer pendant quelques jours encore à faire en sorte que l'union soit totale. Il faut écouter tout le monde, regrouper tout le monde. Et à partir de là, je suis persuadé qu'on va avoir un projet formidable qui va réjouir les Lyonnais et les gens d'ailleurs qui ont vu dans Lyon une ville dont l'attractivité était formidable. On veut refaire ce que l'on a connu avant, c'est-à-dire un Lyon qui soit un modèle exemplaire en matière de cité."
"Le moment venu, je vais vous présenter le programme"
Jusqu'où ira le rassemblement ? La question a été posée, puisque Jean-Michel Aulas a parlé d'un rassemblement très large. Laurent Wauquiez a aussi annoncé, jeudi matin, que le Rassemblement national faisait partie de "l'arc républicain".
"Il va évidemment du centre gauche à la droite, de manière la plus large possible, avec la représentativité la plus grande. Ce sont surtout les idées qu'il faut regrouper, parce que c'est la tradition républicaine, faire en sorte de créer un certain nombre de valeurs pour mieux les partager. Quand j'ai parlé il y a quelque temps de gratuité dans les transports, par exemple, ça donne aussi un sens. Tout le monde n'est pas d'accord, mais ça veut dire qu'on veut beaucoup investir. Je suis un entrepreneur, j'ai eu à gérer des milliards en termes de développement et de croissance. Il faut pouvoir investir et avoir un retour sur investissement, et ça, ça s'appelle le bien-être des Lyonnaises et des Lyonnais. Chacun a le droit d'avoir ses idées. Le moment venu, je vais vous présenter le programme qu'on aura arrêté avec tous les membres de l'union. Je regrette d'ailleurs qu'un certain nombre de personnes me collent une étiquette, quelquefois de droite, quelquefois de président, quelquefois de gauche… Bon, ce sont les gens qui veulent faire en sorte qu'on ne soit pas unis. Moi, mon propos, est de réunir tous les gens de bonne volonté qui en ont marre de la situation actuelle."
"Me lancer dans l'aventure sans étiquette"
Sans vouloir dévoiler son programme, Jean-Michel Aulas marche tout de même déjà sur les plateformes de la mairie écologiste de Lyon en promettant de ne pas oublier l'écologie dans son action.
"Je traverse beaucoup plus la ville de Lyon en ce moment que par le passé. Il y a un enthousiasme formidable. On a envie de faire en sorte qu'on puisse regarder droit dans les yeux tous les Lyonnais de quelques conditions que ce soit. Et c'est pour ça que je l'ai dit aussi : je prends la responsabilité d'ici à quelques jours de me lancer dans l'aventure sans étiquette, mais avec le soutien des gens les plus dynamiques. On va innover. Et je ne voudrais pas qu'on oppose l'écologie à un certain nombre de politiques. L'écologie fait partie de la vie de tous les jours. Je suis entrepreneur, je fais partie des gens qui ont participé à la création de Time For The Planet, qui est devenu Team For The Planet, où on investit pour avoir des entreprises performantes en termes d'écologie. Le COJO 2030 est aussi un formidable endroit où on peut réfléchir à ce que l'écologie va apporter à la montagne, à la neige, à l'eau. Parce que demain, on est tous concernés, donc on ne va pas tout détruire, on va garder ce qui est bon. On va faire en sorte de mettre l'écologie aussi dans une forme de démocratie, parce que je crois qu'on ne peut pas imposer des choses sans consulter les arrondissements sur ce qui doit être fait. Et puis on va essayer de bien faire les choses pour que les gens soient un peu plus heureux, qu'il y ait du bien-être au général. Moi, je viens avec une ambition sans étiquette. Je vais apporter à ma ville, à notre ville, tout ce que j'ai pu apporter dans le passé, dans l'entrepreneuriat, la création de milliers d'emplois. Et dans le sport, je suis aujourd'hui à la Fédération pour défendre l'esprit du sport féminin, un peu plus que le reste."
Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2026.
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