Ce dossier a connu un rebondissement l'an passé avec l'interpellation en mai d'un suspect, puis sa mise en examen et son placement en détention provisoire.
Selon le conseil, le délai de prescription était de dix ans dans cette affaire.
Un suspect écroué
Âgée de 25 ans, Marie-Thérèse Bonfanti, mère de deux enfants, avait disparu le 22 mai 1986 alors qu'elle distribuait des journaux à Pontcharra. Un voisin avait été soupçonné puis relâché et l'enquête s'était soldée par un non-lieu en novembre 1987.
Ce dernier, alors âgé de 56 ans, avait été de nouveau interpellé en mai dernier et placé en garde à vue. Devant ses contradictions, il avait fini par reconnaître avoir tué Mme Bonfanti et avait indiqué où trouver la dépouille de la victime.
Des fouilles organisées dans une forêt de l'Isère avaient permis en octobre dernier la découverte du crâne de la victime. Après l'élucidation du meurtre de Mme Bonfanti, une information judiciaire avait été rouverte.
Le suspect a été ainsi mis en examen pour "enlèvement, séquestration et meurtre" et écroué.
Le 14 décembre, les avocates du mis en cause avaient déposé un recours pour demander l'annulation de la mise en examen de leur client au nom de la prescription.
D'autres disparitions à la même époque
La disparition de Marie-Thérèse Bonfanti avait été précédée un an avant par celle d'une jeune fille de 19 ans, Marie-Ange Billoud, qui s'était volatilisée alors qu'elle s'apprêtait à quitter Pontcharra pour se rendre à Chambéry en auto-stop.
Cette double disparition avait beaucoup frappé les esprits, d'autant qu'elle survenait quelques années après le meurtre d'une autre jeune femme de la localité, Liliane Chevènement, 30 ans, retrouvée en 1981 étranglée, quatre mois après sa disparition. Le meurtrier n'a jamais été identifié.