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MÉTROPOLE DE LYON : CES DÉPUTÉS SORTANTS QUI REPARTENT EN CAMPAGNE

Mardi 11 Juin - 16:00

Politique


Anne Brugnera (majorité présidentielle), Marie-Charlotte Garin (EELV-Front Populaire) et Nathalie Serre (LR). - © DR
Pris de court par la dissolution de l'Assemblée nationale ce dimanche, plusieurs députés sortants du Rhône et de la Métropole de Lyon ont décidé de repartir en campagne.

Trois semaines pour convaincre. La campagne électorale des prochaines législatives sera courte. L'élection, à deux tours, aura lieu les dimanches 30 et 7 juillet prochain.

Parmi les 14 députés élus en 2022 dans le Rhône et la Métropole de Lyon, plusieurs ont décidé de se représenter.

À noter que les listes définitives ne seront déposées que le 16 juin. Dès le lendemain, la campagne officielle commencera.

Nous avons interrogé trois candidates, issues des trois forces politiques représentatives du département.

"Je ne suis pas conduite par la peur"


Anne Brugnera, candidate de la majorité élue en 2022 dans la 4e circonscription du Rhône, a rapidement réagi aux événements du week-end dernier. D'abord, sur la progression du Rassemblement National (RN) aux élections européennes, qu'elle déplore.

"C'est un choc évidemment, de voir arriver ce parti europhobe et xénophobe en tête", soupire l'ex-députée.

Puis sur l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.

"Je n'ai pas peur, je ne suis pas conduite par la peur. Je vais repartir en campagne sur la base de mon bilan, de mon expérience, de mon implantation car les électeurs me connaissent", assure Anne Brugnera, qui souhaite continuer de porter "une politique pragmatique, de solutions, pour les défis qui nous attendent."

"L'union à gauche va se faire, elle doit se faire"


Dans le camp de l'ex-NUPES, la recherche d'une nouvelle union à gauche est espérée par bon nombre de candidats. C'est le cas de Marie-Charlotte Garin, candidate EELV - Front Populaire, pour la 3e circonscription à Lyon.

"La dissolution de l'Assemblée nationale est pour moi une irresponsabilité du Président", regrette la candidate écologiste. "Ce que l'on voit aujourd'hui, c'est que le bloc centriste n'est plus à même de faire barrage à l'extrême droite."

Élue en 2022, Marie-Charlotte Garin place donc ses espoirs dans une nouvelle union, appelée Front Populaire.

"Depuis dimanche, on le voit bien, de partout : il y a une très forte attente. Il y aura l'union à gauche parce qu'il doit en être ainsi", ajoute la candidate.

Ce mardi soir, elle lancera sa campagne entourée de ses soutiens, dans le 3e arrondissement de Lyon. Pendant ce temps-là, les conditions d'une alliance de la gauche font toujours l'objet de négociations entre LFI, le PS, EELV et le PCF.

"Ce qui m'importe, c'est de faire avancer la France"


Arrivé en troisième position dans le Rhône lors des dernières élections législatives de 2022, le parti Les Républicains est en pleine crise.

Le patron du parti, Eric Ciotti, s'est dit favorable à une alliance avec le Rassemblement National. Mais les candidats locaux, eux, s'y refusent.

"Je ne suis pas du RN, je ne suis pas de la majorité. Je suis chez Les Républicains, nous avons notre vision du monde et nous proposons des choses différentes", assure Nathalie Serre, candidate LR pour la 8e circonscription du Rhône.

Repartie en campagne, elle espère reconduire son mandat, dans cette circonscription qui est la plus vaste du département.

"Ce qui m'importe, c'est de défendre mon territoire. Et qu'on puisse faire avancer la France."

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