Chaque adhérent cotise à hauteur de ses moyens et tous les mois, chaque foyer reçoit 150 euros. Une somme à dépenser dans une liste bien précise de commerces et de producteurs, définie par les adhérents eux-mêmes.
"Redonner du pouvoir d'agir aux gens"
"On se rend compte au bout de six mois que cela profite aussi bien aux bénéficiaires qui vont chercher une alimentation de meilleure qualité, qu'aux commerçants partenaires", indique Jérémy Camus, vice-président de la Métropole de Lyon chargé de l'agriculture.
D'autant que 60% des adhérents vivent sous le seuil de pauvreté. "Ce sont des familles qui, bien souvent, consacrent ce qu'il leur reste de budget à l'alimentation. Et qui, avec la caisse, peuvent se permettre de consommer du bio, du local..."
L'élu l'assure, la caisse de l'alimentation a aussi entraîné un engagement plus global de ses adhérents. "Il suffit de redonner du pouvoir d'agir aux gens", assure Jérémy Camus.
Aujourd'hui, environ 270 personnes expérimentent le fonctionnement de cette caisse, qui compte 18 commerces et producteurs conventionnés.
Sécurité sociale de l'alimentation
L'expérimentation va-t-elle se poursuivre ? S'étendre à d'autres territoires ? Cela ne semble pas prévu.
"Ce qu'on espère aujourd'hui, c'est que les politiques nationales puissent généraliser ce type d'expérimentation. Une proposition de loi a été présentée par des députés écologistes, ça va dans le bon sens", ajoute l'élu.
En attendant, d'autres exemples existent ailleurs, plus localement. Saint-Etienne s'est récemment lancé dans une expérimentation d'un an, Paris l'a également annoncé.