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LYON : LA RÉALITÉ VIRTUELLE CONTRE LE SEXISME EN ENTREPRISE

Jeudi 23 Juin - 05:30

Actualité


La réalité virtuelle pour lutter contre le sexisme ordinaire. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
Libérer la parole et repérer les comportements inappropriés : pour lutter contre le "sexisme ordinaire" dans le cadre professionnel, l'URSSAF a fait appel à la start-up lyonnaise Reverto, qui propose des séances de réalité virtuelle.

La caisse nationale URSSAF est en plein tour de France. En un peu moins d'un an, la direction espère sensibiliser plus de 700 salariés sur une dizaine de sites. Ce mercredi 22 juin, c'est à Saint-Priest que la formation a été proposée. Au programme : un temps d'échanges et de questions-réponses sur le thème du sexisme au travail, avant une séance de réalité virtuelle. C'est la start-up lyonnaise Reverto, spécialisée dans les questions de discriminations, qui a été choisie pour le dispositif.

Pour commencer, le sexisme c'est quoi ?


Qu'est-ce qu'un acte sexiste ? Quelle différence avec le harcèlement ? Pour commencer la journée, quelques rappels s'imposent. "Une remarque ou un geste qui porte atteinte à la dignité de la personne par son caractère offensant par exemple, c'est un acte sexiste", indique Florence Lecert, référente sexisme et harcèlement auprès de la direction. "Ce n'est pas forcément intentionnel, c'est là qu'il faut faire attention."

Rien ne permet de sanctionner pénalement de tels commentaires déplacés, c'est le Code du travail qui en dicte les règles et les limites. Et donc à l'employeur d'agir. En revanche, si ces actes sont répétés, on bascule dans le harcèlement. Des poursuites et des sanctions plus sévères s'appliquent : jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. "Proposer un verre à un ou une collègue, c'est une chose. Mais si c'est non, si c'est un silence... Alors on laisse tomber", résume Florence Lecert, qui fait référence à la notion de consentement.

"Une prise de conscience dans l'entreprise"


Casque sur les yeux et les oreilles, les salariés se mettent ensuite dans la peau d'une personne victime de sexisme ordinaire. Le tout avec une vision à 360° pour une expérience immersive. "Je me suis reconnue dans plusieurs situations", commente Amélie, salariée plutôt convaincue. "Les remarques sur la maternité, les petits surnoms comme "ma belle" ou "ma jolie"... Ça choque ou pas, mais ce sont des choses qui arrivent."

En parallèle, l'URSSAF a mis en place tout une procédure en cas d'alerte. Une enquête interne peut ainsi être enclenchée en cas de besoin, une adresse mail spéciale est mise à disposition des salariés, qu'ils soient victimes ou témoins. Dans tous les sites, un référent a été formé sur ces questions.

"On souhaite vraiment qu'il y ait une prise de conscience dans l'entreprise, qu'on puisse donner des outils pratiques aux collaborateurs", ajoute Romain Thevenon, DRH de l'URSSAF Caisse nationale. "On a voulu quelque chose de dynamique pour toucher plus de monde, que ça puisse générer des discussions."

Selon une étude du Conseil Supérieur de l'Egalité Professionnelle entre les Femmes et les Hommes, 80% des femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes dans leur environnement professionnel.

Romain Thevenon, DRH de l’URSSAF Caisse nationale. © Radio Scoop



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