Un abaissement de la vitesse qui semble donc se généraliser, avec l'ambition de réduire encore davantage le nombre d'accidents de la route. Depuis 2019, une baisse de 20% est observée sur la Métropole, elle est de 35% sur la ville de Lyon.
"Cette politique volontaire de transformation de l'espace public et de sensibilisation apporte ses résultats", se félicite Bruno Bernard, le Président de la Métropole. "Cette sécurité, on la gagne progressivement, axe par axe."
Des vitesses excessives toujours relevées par endroit
En 2023, ce sont 17.000 verbalisations qui ont été dressées à Lyon sur environ 2.000 points de contrôle. Un chiffre stable, indiquent les services de la ville.
"Ces contrôles sont indispensables, tout comme les aménagements qui sont réalisés sur la voirie", ajoute Grégory Doucet, le maire de Lyon. "Il reste encore de nombreux points accidentogènes à traiter, nous y travaillons."
Ce jeudi matin, une opération de contrôle a justement été réalisée rue Philippe Lassalle, dans le 4e arrondissement de Lyon. Sur cette rue, la vitesse a baissé de 13 km/h depuis le passage en zone 30. Une voie de bus et des chicanes ont été aménagés.
Plusieurs automobilistes et motards ont été contrôlés par l'unité mobile de circulation. Ce groupe de la police municipale est actif sept jours sur sept, de 7 heures à 23 heures.
"Les Lyonnais respectent plutôt bien la Zone 30 désormais", assure Stéphane, motocycliste et membre de l'unité. "En revanche, on observe parfois un report de cette vitesse sur les axes limités à 50 km/h. Il nous arrive encore de faire des rétentions de permis de conduire avec des automobilistes contrôlés à 100 km/h sur ces axes."
Pas encore de radars fixes
Pour rappel, sur les routes limitées à 30 km/h, la rétention du permis intervient en cas de dépassement des 75 km/h. En dessous, c'est une amende de 135 euros, accompagnée d'un retrait de deux à trois points selon le dépassement.
Pour ce qui est des radars fixes, il n'en existe pas actuellement sur les routes limitées à 30 km/h. La commande a été passée par la ville de Lyon, c'est aux services de l'État d'autoriser leur installation.
"On sait aujourd'hui que les automobilistes ralentissent au moment du radar, quitte à accélérer ensuite", modère le policier. L'unité est équipée de jumelles, sorte de radars portatifs, qui peuvent capter les vitesses jusqu'à 800 mètres de distance.
