Mais arrivés sur place, c'est la douche froide : le partenaire espéré n'en était pas un… Au lieu de cela, deux hommes les attendaient armés d'un couteau, et ont proféré des insultes homophobes.
"Pris en otage" et menacés avec une lame
Tandis que l'un des agresseurs, armé, retenait l'une des deux victimes, l'autre a forcé le San-Priot à retourner chez lui pour prendre sa carte bancaire et aller retirer de l'argent à la banque. Bilan de l'extorsion : 430 euros.
Par la suite, ils ont effectué des achats en ligne avec la carte bancaire.
Rapidement identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance, connus de la police, les deux suspects ont été interpellés mercredi matin et comparaissent ce jeudi après-midi en comparution immédiate. Ils nient les faits.
Deux associations parties civiles
Le Centre LGBTI de Lyon et SOS Homophobie se sont portées parties civiles et dénoncent une agression clairement homophobe. Ils sont défendus par un avocat lyonnais, maître Gabriel Versini.
L'une des victimes, "terrorisée" d'avoir été agressée "avec préméditation", et dont l'adresse est désormais connue des agresseurs, a fait plusieurs demandes de relogement auprès des pouvoirs publics, pour changer de quartier, mais sans succès jusqu'à présent.
L'association SOS homophobie rappelle avoir recensé 237 agressions physiques en 2019, signalées à l'association sur sa ligne d'écoute (70% de coups et blessures/13% d'agressions sexuelles et viol).
"Il est insupportable qu'aujourd'hui on puisse être inquiété et agressé pour son orientation sexuelle" écrivent ses représentants dans un communiqué, demandant "une réponse pénale sévère".