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CHANTAGE À LA MAIRIE DE SAINT-ÉTIENNE : COUP D'ENVOI DU PROCÈS CE LUNDI À LYON

Lundi 22 Septembre - 08:55

Police - Justice


Gaël Perdriau à son arrivée au tribunal correctionnel de Lyon - © Léa Duperrin / Radio SCOOP
Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, est jugé avec sept autres prévenus, à partir de ce lundi 22 septembre, devant le tribunal correctionnel de Lyon, dans le cadre de l'affaire du chantage présumé à la sextape contre son ancien premier adjoint, Gilles Artigues.

L'histoire d'une incroyable machination.

Trois après les révélations, c'est l'heure du procès dans l'affaire de la sextape à la mairie de Saint-Étienne. Il aura lieu jusqu'au vendredi 26 septembre au tribunal correctionnel de Lyon. 

Une affaire qui éclate le 26 août 2022, avec les révélations de Mediapart. Des révélations qui font l'effet d'une bombe à Saint-Étienne.

Le maire, Gaël Perdriau, serait impliqué dans un complot pour faire chanter son ancien premier adjoint, Gilles Artigues. Un père de famille, marié, catholique revendiqué, qui se retrouve filmé à son insu début 2015 avec un escort-boy dans la chambre d'un hôtel parisien.

Perdriau lâché par certains proches


Un complot qui aurait été monté à l'initiative de Gaël Perdriau lui-même et de son directeur de cabinet, Pierre Gautierri, qui cherchaient un moyen de pression contre Gilles Artigues. C'est ce qu'affirme en tout cas Gilles Rossary-Lenglet, personnage clef dans cette affaire.

Il est à l'époque le compagnon de Sami Kéfy-Jérôme, alors adjoint à l'éducation et proche de Gaël Perdriau. Gilles Rossary-Lenglet qui assume sa responsabilité dans cette affaire. Il livre également des enregistrements compromettants.

De son côté, Gilles Artigues porte plainte quelques jours après la publication de ces révélations. Une enquête est ouverte. Elle va durer près de trois ans, avec, à la clef, de nombreux rebondissements.

Un tournant pour les prochaines municipales



Devant les enquêteurs, Samy Kéfi-Jérôme reconnaît avoir attiré Gilles Artigues dans la chambre d'hôtel et planqué la caméra.

Pierre Gautierri, lui, reconnaît son implication et avoue avoir envisagé de compromettre un autre adversaire, l'ancien maire de Saint-Étienne Michel Thiollière, avec une prostituée mineure, sans aller jusqu'au bout cette fois. Surtout, il lâche Gaël Perdriau qui, dit-il, a donné son "feu vert" au complot et a pris en main son volet financier.

Tous ont depuis été mis en examen. Gaël Perdriau est poursuivi pour chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics. Sept autre accusés vont comparaître à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Lyon.



Parmi les enjeux de cette audience : savoir si le maire stéphanois sera reconnu coupable, condamné et si une peine d'inéligibilité sera prononcée à quelques mois des élections municipales, pour lesquelles il pourrait être candidat à sa propre succession. 

Il pourrait même être obligé de rendre son fauteuil de maire si une exécution provisoire est prononcée. Le jugement devrait être mis en délibéré à l'issue de cette semaine d'audience.

Face aux huit prévenus, Gilles Artigues, Michel Thiollière, l'escort-boy, la ville de Saint-Étienne et l'association Anticor se sont constituées parties civiles.

►Police - Justice

PODCAST - Radio SCOOP Explore, épisode 3 : "Chantage à la mairie de Saint-Étienne"

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