Près de 800 personnes, certaines avec des masques barrés d'une croix ont manifesté dans les rues de Lyon. Comme Clara comédienne et metteuse en scène de la compagnie Les dévorants,"en confinement perpétuel", comme elle dit. La jeune femme qui se sent "épuisée" et "désemparée" constate avec amertume qu'aujourd'hui "on ne partage plus rien, nous sommes chacun dans nos sphères, or la culture permet le partage et d'être ensemble".
Le secteur est particulièrement touché par la crise sanitaire et les restrictions qui ont entrainé l'arrêt de tous les spectacles, la fermeture des salles de concert et des musées. L'inquiétude est vive pour les emplois après de longs mois d'inactivité.
"Pour moi, il y a une volonté malfaisante de massacrer la culture. Il faut inverser le rapport de force pour que tout cela s'arrête", s'emporte Momo, artiste plasticienne. Comme on peut le lire sur certaines banderoles, Momo en est convaincue : "sans culture, c'est la dictature", assène-t-elle.
Prolongation de l'année blanche, abandon de la réforme de l'assurance-chômage, maintien des droits sociaux, abaissement du seuil d'heures obligatoires pour acquérir le statut d'intermittent, autant de demandes à l'adresse du gouvernement. Le collectif qui souhaite voir les lieux de culture ouvrir à nouveau.
Une assemblée générale devait ensuite décider de la suite du mouvement.