Une situation qu'a vécue Angélique Lassonnery, une éleveuse installée dans les monts du Lyonnais depuis mars 2020. Elle a perdu ses 750 poules pondeuses bio à l'automne, soit la totalité de son cheptel.
"Quoi qu'on fasse, même si on met en œuvre toutes les normes de biosécurité qui doivent être appliquées réglementairement, on ne peut pas complètement s'affranchir du risque de salmonelle. Donc je peux très bien être touchée à nouveau dans un mois ou six mois. Dans ce cas, ce serait la fin pour moi", explique l'éleveuse.
Une réglementation inadaptée
Les éleveurs demandent à être reçus par les autorités sanitaires. Ils souhaitent que la réglementation en matière de salmonelle soit revue et que la voix des petits éleveurs soit entendue."La réglementation ne laisse aucune chance au éleveur", déplore Angélique Lassonnery.
Ils proposent notamment de rétablir les contre analyses, qui étaient autorisées jusqu'en 2018. "Quand un éleveur était testé positif à la salmonelle, il avait la possibilité de faire faire une contre analyse par les services vétérinaires. Cela permettait de sauver bon nombre d'élevages", conclut l'éleveuse de Saint-Julien-sur-Bibost.