Une situation très hétérogène
Cette étude montre que la pauvreté a fortement augmenté dans les métropoles, contrairement au reste des départements. Une augmentation qui affecte toutes les tranches d'âge, en particulier les moins de 30 ans et les 50–59 ans.
Concrètement, en Isère, le taux de pauvreté est resté stable (10%) entre 2013 et 2018, en revanche, dans la métropole de Grenoble, il est passé de 13% à 14%.
Dans le Rhône, le taux de pauvreté (9%) n'a pas changé en cinq ans, sauf dans la métropole de Lyon où il est passé de 15% à 16% en cinq ans.
Une tendance qui s'accentue dans la Loire. Entre 2013 et 2018, le taux de pauvreté s'est maintenu à 11% mais dans la métropole de Saint-Etienne, il a augmenté de deux points, passant de 17% à 19%.
Dans le Puy-de-Dôme, le taux de pauvreté (hors métropoles) a même diminué en cinq ans, passant de 12% à 11%. En revanche, dans la métropole de Clermont-Ferrand, il est passé de 14% à 16%.
D'après l'Insee, quatre habitants sur dix touchés par la pauvreté dans la région résident dans les métropoles de Lyon, Saint-Etienne, Clermont-Ferrand ou Grenoble.
Pauvreté plus faible en Auvergne-Rhône-Alpes
En 2018, un habitant sur huit était touché par la pauvreté en Auvergne-Rhône-Alpes, soit près d'un million d'habitants. Une tendance qui pourrait profondément s'accentuer avec la crise sanitaire actuelle.
L'Insee précise que la région a toujours le troisième plus faible taux de pauvreté en France, derrière les Pays de la Loire et la Bretagne, favorisée par un niveau de vie élevé et une croissance économique forte.