Des lunettes, des baskets, des champignons de Paris
Pour aider les entreprises de la région à fabriquer sur place plutôt qu'à des milliers de kilomètres, un plan de 300 millions d'euros a été annoncé. Car produire en France coûte plus cher, mais au final, les bénéfices sont là. Surtout en période de crise.
"Pendant l'épidémie, on a eu beaucoup de problèmes pour importer nos produits depuis la Chine, on a perdu beaucoup de temps avec des soucis de douane et le coût du transport qui a plus que doublé", détaille Robert Content, dirigeant de GemOptics implanté à Oyonnax dans l'Ain.
"Il m'est apparu nécessaire de rapatrier ne serait-ce qu'une partie de notre production en France. À terme, cela pourrait représenter une trentaine d'emplois maintenus sur la vallée d'Oyonnax", ajoute le dirigeant qui emploie pour l'instant 7 personnes.
Des lunettes, mais aussi des baskets pour l'entreprise ardéchoise Chamatex, des panneaux de signalisation pour Europe Service à Aurillac dans le Cantal ou encore du réemploi de matériel informatique avec Recycléa, à Montluçon dans l'Allier.
Autre exemple cité pour cette première série de projets relocalisés, Légulice, spécialisée dans la production de champignon de Paris. Cette denrée appréciée des Français est aujourd'hui produite en très grande majorité par la Chine (70% de la production mondiale) devant les États-Unis ou encore les Pays-Bas.
Légulice prévoit de s'implanter à Chaspuzac en Haute-Loire d'ici 2021, début 2022. La région apportera son soutien notamment pour l'installation des bâtiments pour la culture des champignons de Paris, particulièrement technique. Un projet qui représentera 150 emplois créés.