VAULX-EN-VELIN : LE DÉDOUBLEMENT DES GRANDES SECTIONS À QUEL PRIX ?

Mardi 8 Juin - 17:10

Actualité

Une centaine de parents et d'enseignants devant une école maternelle de Vaulx-en-Velin.
Ce mardi 8 juin, une centaine de parents d'élèves et d'enseignants se sont rassemblés à Vaulx-en-Velin pour évoquer les prochaines réformes en maternelle. Dès la rentrée prochaine, les classes de grandes sections seront dédoublées dans les écoles classées en REP+. Mais les conditions sont-elles réunies ?

Une journée de grève se prépare le 24 juin prochain dans les écoles maternelles du département. En cause notamment, une série d'inquiétudes sur les prochaines réformes attendues dans les quartiers prioritaires.

Les classes mutli-niveaux en danger ?


Après les CP et les CE1, le dédoublement des classes en REP+ s'invite en maternelle. L'objectif est de former des groupes de 14 élèves de grande section, pour assurer un meilleure encadrement des enfants. Une idée bien accueillie sur le principe, mais qui suscite aussi quelques réticences.

"Faute de moyens, que ce soit les effectifs ou les locaux disponibles, cela se fait surtout à l'économie", regrette Benjamin Grandener, directeur d'une école élémentaire et délégué SNUIPP-FSU.

"Il y a le risque que cela entraîne une surcharge des autres classes des petits et des moyens et qu'on ne puisse plus accueillir les toutes petites sections, les enfants de deux ans. On peut aussi se retrouver avec deux groupes de 14 dans une même salle avec deux enseignants", ajoute Benjamin Grandener.

Rassemblement à Vaulx-en-Velin. © Radio Scoop


Autre inquiétude, la remise en cause voire la disparition des classes multi-niveaux. "Mes deux enfants sont dans ces classes où les petits sont avec les plus grands et inversement, c'est magnifique pour eux. On a un peu l'impression qu'il y a une régression de l'offre proposée à nos enfants et c'est assez dramatique", déplore Sandrine Darnand, représente des parents d'élèves de l'école maternelle Grandclément sur la liste "Parents Solidaires".

Les syndicats espèrent pouvoir discuter avec l'Inspection Académique pour laisser plus de temps à certaines écoles d'appliquer les réformes engagées.