Les incidents ont débuté vendredi 1er novembre vers 21h, quand "une vingtaine d'individus" ont caillassé deux bus de la société des Transports en commun lyonnais (TCL) avant d'y mettre le feu.
Les forces de l'ordre arrivées pour intervenir ont essuyé des tirs de projectiles. Un policier a été légèrement blessé au visage, a précisé la préfecture du Rhône.
La situation était figée vers 23h. La préfète déléguée pour la défense et la sécurité Juliette Bossart-Trignat s'est rendue sur place avec le maire de la commune, Alexandre Vincendet.
Un immeuble évacué
Sur des images vidéo publiées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir les carcasses de deux bus en proie aux flammes, sur une voie leur étant réservée, dégageant une importante fumée noire.
Des résidents d'immeubles d'habitation situés juste en face des bus incendiés ont quitté un moment leurs logements par peur des flammes toutes proches, avant de revenir chez eux.
Sur son site internet et X (anciennement Twitter), le réseau des TCL a signalé un "incident majeur" avec un arrêt du trafic sur la ligne 33 de ses bus à Rillieux-La-Pape, en raison d'un "acte de malveillance."
Sur X, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, a condamné "fermement les violences criminelles commises vendredi 1er novembre" et apporté "son soutien au policier blessé, aux agents (des TCL) et aux habitants", selon un message publié par la préfecture.
"Des renforts CRS seront mobilisés ce week-end aux côtés des effectifs de la Police nationale et de la police municipale", est-il également précisé.
"Des investigations sont en cours pour retrouver les auteurs qui devront répondre de leurs actes. L'État agira avec fermeté", conclut le message.
Une soirée d'Halloween marquée par des débordements
Jeudi 31 octobre, pendant la soirée d'Halloween, des incidents avaient déjà eu lieu à Rillieux-La-Pape.
Des jeunes cagoulés avaient incendié plusieurs voitures et des poubelles. Trois personnes avaient été interpellées, selon la préfecture.
Selon le maire Alexandre Vincendet, les interpellés lors de cette soirée sont des mineurs. "Au-delà des procédures judiciaires qui seront engagées à leur encontre (...) Il va de soi que ces délinquants, tous mineurs, et leurs parents, s'exposent à la suspension des aides facultatives de la municipalité et du centre communal d'action sociale", a-t-il écrit sur sa page Facebook.