Des PFAS, aussi appelés polluants éternels, ont été détectés dans l'air ambiant à Lyon, jusqu'à dix kilomètres de la plateforme chimique de Pierre-Bénite, a annoncé Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ce mercredi 5 février.
C'est la première fois que ces substances sont mesurées en France grâce à des préleveurs d'air à haut débit.
PFAS dans l'air à Lyon : quel impact sur la santé ?
Les analyses ont révélé des concentrations de l'ordre de 100 picogrammes/m³ à Pierre-Bénite, où sont implantées les usines Daikin et Arkema, et d'une dizaine de picogrammes/m³ dans le centre de Lyon.
Toutefois, faute de valeurs de référence, les scientifiques ne peuvent pas encore évaluer l'impact sanitaire de ces taux.
Le sud de Lyon très contaminé par les PFAS
Les PFAS, présents dans de nombreux objets du quotidien, sont réputés pour leur forte persistance dans l'environnement.
La vallée de la chimie, située au sud de Lyon, est d'ailleurs considérée comme l'une des zones les plus contaminées en France.
Depuis 2022, les autorités ont renforcé la réglementation : la préfecture du Rhône affirme que les mesures prises par Daikin ont permis de réduire de 90 % ses rejets de PFAS dans l'air, et qu'Arkema a cessé l'utilisation d'une molécule problématique en décembre dernier.
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