"Il y a eu l'arrêt d'Orange Bank, avec des pertes d'emplois, il y a eu le plan de départs volontaires dans la branche Orange Business, 640 personnes... On s'interroge vraiment, on sent qu'il n'y a aucune stratégie", regrette Sébastien Crozier, qui dénonce aussi "le danger de la sous-traitance" et la délocalisation à l'étranger.
"Cette délocalisation, nous n'en voulons pas. C'est l'ennemi de la qualité", insiste-t-il, regrettant au passage la fermeture de nombreuses boutiques Orange qui se concentrent désormais dans les grandes villes. "Qu'en est-il de nos banlieues ? De nos campagnes ? Nous avons un devoir de proximité !"
Un nouveau plan de départs volontaires pour les plus anciens
Le géant français des télécoms a proposé début novembre de remettre au goût du jour un dispositif déjà expérimenté chez Orange, le temps partiel sénior (TPS), sorte de préretraite.
"Tout se fait exclusivement sur la base du volontariat", souligne Orange à l'AFP, qui assure que cette proposition a été faite à la demande de ses employés.
Qu'en sera-t-il des conséquences sur les effectifs ? "Ce qu'on attend de la direction, c'est qu'elle comble ces départs", a indiqué la CGT-FATP, l'un des trois syndicats représentatifs qui évoque des salariés "au bord de la "rupture."
Le plan en question pourrait conduire au départ anticipé de 6.000 à 8.000 personnes.
Face au "mal-être" des salariés, la CGT-FATP a réclamé un moratoire sur la transformation de l'entreprise. Une option refusée par la direction, qui met en avant le besoin de s'adapter à un secteur des télécoms en évolution rapide.