LYON : UNE TÉLÉCONSULTATION DÉDIÉE AU PROTOXYDE D'AZOTE AUX HCL, UNE PREMIÈRE EN FRANCE

Mardi 12 Novembre - 11:47

Santé

Les Hospices civils de Lyon. - © Hugo Frances
Les Hospices Civils de Lyon lancent ce mardi 12 novembre un dispositif de téléconsultation dédiée aux consommateurs de protoxyde d'azote. Une première en France, selon les HCL, alors que l'usage de ce gaz explose auprès des jeunes particulièrement.

"Unique en France". C'est avec ces termes que les Hospices Civils de Lyon qualifient leur nouveau dispositif de téléconsultation inauguré ce mardi 12 novembre et dédié à des consommateurs de plus en plus nombreux : ceux de protoxyde d'azote, inhalé le plus souvent par le biais de ballons de baudruche

Quatre créneaux de 30 minutes sont ainsi proposés chaque mardi après-midi de 15h30 à 17h30. "C'est plus attractif pour le patient, qui peut rester chez lui, et cela peut aussi permettre à son entourage de nous joindre facilement", note le Dr Christophe Riou, addictologue aux HCL

Les prises de rendez-vous se font par téléphone, au 04 72 11 78 52 ou en ligne, puis une consultation en présentiel pourra être décidée à l'issue de la consultation. 

"Des lésions neurologiques graves et irréversibles"



Objectif de ce dispositif : "mieux dépister, et plus précocement", selon les HCL, qui recensent par ailleurs "plus d'une trentaine de patients hospitalisés à l'hôpital Pierre Wertheimer depuis le début de l'année 2024, un jeune homme de 22 ans contraint de marcher avec des béquilles et un autre, âgé de 16 ans, atteint de troubles neurologiques sévères", en raison de ce gaz hilarant aux effets rapides, euphorisants et parfois addictifs.

"Il a également un effet neurotoxique, poursuit le Dr Christophe Riou. À doses abusives, il peut entrainer des lésions neurologiques graves et irréversibles, avec une paralysie des membres". 

Légal à la vente, le protoxyde d'azote touche de plus en plus de consommateurs, et notamment chez les plus jeunes. Selon une étude de Santé Publique France, en 2022, 4,3% des Français avaient déjà consommé ce gaz, et 13,7% des 18-24 ans l'avaient déjà expérimenté.

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