Un programme d'intelligence artificielle
Avistim utilise l'intelligence artificielle pour déterminer quel muscle stimuler et à quel moment. "C'est la machine qui va stimuler le bon muscle au bon moment, en fonction de sa position, au niveau du mouvement du rameur. C'est ça qui est tout à fait intéressant, c'est que si la personne ralentit ou accélère, si elle a besoin de plus ou de moins, c'est l'électrostimulation qui va s'adapter sans qu'elle n'ait besoin de donner d'ordre à son corps", détaille Pauline Kozak, entraineur d'Aviron Santé au Cercle de l'Aviron de Lyon.
Pour les personnes handicapées, le programme va permettre de stimuler des muscles qui ne pourraient l'être sans la machine. "C'est un bénéfice physiquement mais aussi moralement, on se sent moins différent", confesse Nathalie Benoit, marraine du projet et médaillée de bronze en aviron handisport aux Jeux Paralympiques de Tokyo 2020.
Pour les valides, le programme permet d'améliorer les performances. Ce dernier va en effet solliciter davantage de fibres musculaires que ne le ferait le cerveau humain sans l'intervention de cette technologie. Sur le long terme, "le cerveau retient l'information et va de lui-même aller chercher plus de fibres musculaires, et ça a un intérêt sur nos sportifs compétiteurs", développe Pauline Kozak.
Equiper l'ensemble du territoire d'ici les Jeux Olympiques 2024
Cette nouvelle technologie nécessite une formation bien particulière pour être utilisée. C'est à Lyon, lundi 11 octobre, que les premiers coachs venus de Marseille, Strasbourg ou Saint-Etienne ont pu suivre la première formation à Avistim en France. Pour l'instant, seules quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Île-de-France et PACA) font partie intégrante du projet.
L'objectif est d'équiper l'ensemble du territoire français avant les Jeux Olympiques 2024 et d'avoir au minimum deux sites équipés par région. En Auvergne-Rhône-Alpes, il s'agit du Cercle de l'Aviron de Lyon et du Foyer du Saint-Martin-en-Haut.