Un puits de carbone dans le Beaujolais
Changement des systèmes de chauffage et de climatisation, flotte de véhicules électriques, amélioration du tris des déchets... "Ce sont des mesures très concrètes", se réjouit le président du site lyonnais Tanguy Bertolus. "Bien sûr, il y a des attentes sociétales très fortes et nous devons y répondre. Cela passe par la décarbonation du transport aérien."
De 3.800 tonnes de CO2 émises en 2019, l'aéroport espère atteindre 400 à 500 tonnes d'ici 2026. Ce résidu de CO2 sera compensé par un projet de reforestation dans un massif du Beaujolais dans le Rhône. En tout, 4.000 arbres seront plantés chaque année en lien avec l'Office National des Forêts pour absorber l'équivalent du CO2 émis.
Autre projet de taille, le futur parc de panneaux solaires qui doit être livré d'ici deux ans. Il s'étendra sur 14 hectares, le plus grand jamais construit dans un aéroport français. De quoi alimenter l'aéroport en électricité et injecter le surplus dans le réseau.
Tout cela est-il suffisant pour répondre au défi du réchauffement climatique ?
"Il ne faut pas se désengager de la mobilité. C'est ce qui permet d'aller voir ses amis, sa famille, ça permet aux entreprises lyonnaises et de la région de créer des emplois en exportant des biens. Et si on veut que cette mobilité continue, il faut qu'elle soit durable", ajoute Nicolas Notebart, président de Vinci Airports.
La lente reprise du trafic aérien
En France, le transport aérien domestique ne représente que 1.4% des émissions nationales de CO2. Mais le trafic aérien n'a cessé de progresser sur ces dernières années, vols intérieurs compris, avant la crise sanitaire.
Cet été, 82 destinations seront proposées au départ de Lyon contre 35 à la même période l'année dernière. Toujours en dessous des des 120 destinations proposées en temps normal, en France et dans le monde.