À LA SPA DE LYON, UNE VINGTAINE D'ANIMAUX ABANDONNÉS CHAQUE SEMAINE

Lundi 24 Juillet - 06:00

Société

La SPA de Brignais, près de Lyon, dispose de 380 places pour les animaux. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
Chaque été, c'est un triste constat. Le nombre d'animaux abandonnés double par rapport au reste de l'année. Ce qui oblige les équipes de la SPA à s'adapter, comme ici à Brignais.

Des chats, des chiens, des rongeurs : la SPA de Brignais, au sud de Lyon, a recueilli près de 7.000 animaux en 2022. Amenés par la fourrière ou abandonnés par leur propriétaires, les pensionnaires du refuge restent en moyenne 31 jours pour les chiens, 17 jours pour les chats (pour les abandons). Avant de repartir avec une famille adoptive.

"Les départs en vacances sont souvent des prétextes"


Avec une vingtaine d'abandons par semaine pendant l'été, les équipes de la SPA connaissent un pic de leur activité.

"Au lieu d'avoir un animal par boxe comme c'est la règle pour nous, cela nous oblige à mettre plusieurs petits chiens ou chatons dans un même espace", explique Josette Couchoud, vice-présidente de la SPA de Brignais. "Les départs en vacances sont souvent des prétextes, on sait aujourd'hui qu'il y a beaucoup de lieux qui acceptent les animaux. Et puis il y a toujours la possibilité de laisser son animal en pension."

Dans ce dernier cas, la décision s'anticipe : pour être gardé en pension, l'animal doit être vacciné.

Les refuges d'animaux inspectés pendant l'été


Période de forte activité oblige, les services de l'État en profitent pour réaliser des contrôles ciblés. Au même titre que les bars, restaurants et lieux touristiques, les refuges sont passés au peigne fin. "Y-a-t-il des thermomètres pour contrôler la chaleur ?", interroge une agente. "À quelle fréquence sont nourris les animaux ?"

Lors de leur passage, les fonctionnaires de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) inspectent : normes d'hygiène, sécurité des installations... Ils interviennent aussi bien dans les refuges que chez des particuliers, après un signalement. Ils se rendent aussi régulièrement dans les élevages de toutes sortes.

"Il peut y avoir des cas de négligence, voire de maltraitance", indique Mathias Tinchant, directeur adjoint de la DDPP. "Comme par exemple, l'absence de nourriture ou d'abreuvement. Des chevaux laissés en plein soleil, sans accès direct à l'eau... En ces périodes estivales, c'est vite critique. Et dans ces cas-là, beaucoup de personnes ont du mal à se dire : je ne peux plus m'occuper de mon animal. Donc bien souvent, c'est à l'État d'agir en lien avec le procureur pour procéder à un retrait de l'animal."